Caméra à la main, nous nous sommes rendus au bout de la Terre afin de réaliser un projet photographique
fictif de fin de programme dans le
cadre du cours Projet intégration. Illustrant le monde fantastique des récits du recueil Nouvelles de Pétersbourg de Nicolas Gogol, notre création dresse une nouvelle vision
de la Russie au 21e siècle. C'est en nous inspirant des photographes d'humanistes d'après-guerre que nous nous sommes infiltrés à travers la communauté russe.
C’est en m’inspirant de l’œuvre de Nicolas Gogol qui s’intitule Nouvelles de Pétersbourg que j’ai réalisé mon projet photographique fictif. Dans ces récits, la perception de l'auteur de la ville de Saint-Pétersbourg est présenté en un portrait social au 19e siècle. Ce dernier parle du quotidien des gens sur la Perspective Nevski, de l’importance des apparences trompeuses, du statue économique et de l'individualisme. Mon projet consiste, en photographiant des passants sur la rue, à apporter une nouvelle vision de la Russie au 21e siècle.
Photographe Myriam Fafard
Pour réaliser mon projet photo, je me suis inspirée des techniques utilisées et de l’approche du photographe Henri Cartier- Bresson. Accordant une grande importance aux éléments qui composaient la photo ainsi que le décor, par la prise de photo instantanée, Henri Cartier-Bresson reproduisait le plus fidèlement possible l’atmosphère dégagée et ressentie sur le moment présent de l’action. Chacune des images du photographe porte en elle sa propre tension. Par la technique de la prise de photo directe, aucune image n’a de mise en scène, de réglage au niveau de la luminosité, car le but d’Henri Cartier-Bresson est de conserver un rapport direct à la réalité.
Henri Cartier-Bresson
Voici comment au cours d'une seule journée la Perspective Nevski se divise à travers le quotidien des gens.
« Commençons au tout petit matin, quand tout Pétersbourg sent bon le pain chaud juste sorti du four, et quand il est plein de vielles mendiantes en haillons et manteaux troués qui partent à l’assaut des parvis des églises et des passants charitables.» p. 44-45
Femmes pauvres à l'attente de passants charitables
L'homme besogneux se traîne par les rues
«Entre deux et trois heures après midi, qui peut s’intituler la capitale en mouvement sur la Perspective Nevski, se déroule l’exposition générale de toutes les meilleures productions de l’homme.» p. 49
Une cravate qui appelle l'admiration
L'homme montrant un pardessus du dernier chic
« À trois heures, nouvelle métamorphose. [...] les jeunes, eux, enregistreurs de collège, se dépêchent de profiter du temps qui reste encore pour se promener sur la Perspective Nevski, avec un air de dignité fait pour montrer qu'ils ne viennent nullement de passer six heures assis dans un bureau.» p.49-50
La Perspective Nevski est remplie de gens qui se baladent, mais certains d’entre eux laissent paraître une fausse image de leur identité. L’habillement est la source première des apparences trompeuses.
« Où la femme, cette beauté du monde, ce couronnement de la création, s'est métamorphosée en un être étrange et ambigu, où elle a dépouillé avec la pureté de l'âme toute féminité et assumé les allures et les impudences du mâles. » p. 59
L'apparence trompeuse de la jeune femme fait détourner le regard des gens
L’apparence physique ne reflète pas la même apparence intérieure
Ce désir d’être quelqu’un d’autre est comme une sorte de rêve
Quelques kilomètres à peine de la grande ville de Saint-Pétersbourg remplit de richesses, se retrouve un cartier démuni.
Voici des contrastes entre le mode de vie des gens dans une grande ville et ceux habitant dans un cartier pauvre.
«Celui-ci dut suivre tout d'abord quelques rues sombres et quasi désertes fort parcimonieusement éclairées: mais, à mesure qu'il approchait du but, l'animation se faisait plus vive et l'éclairage plus brillant.» p.258
Derrière cette belle mustang se retrouve un décor d'édifices luxueux tandis que dans le milieu défavorisé, cette voiture se retrouve dans un endroit complètement délabré.
Voici la Neva, canal d'eau au cœur de la grande ville de Saint-Pétersbourg et à quelques pas de celle-ci, dans le milieu défavorisé, se retrouve un cours d'eau complètement pollué par des déchets.
Derrière cet hôtel nommé Petro Sport et reconnu par de grands athlètes olympiques, se retrouve ce cartier pauvre et ruiné.
Un jeune garçon prit par une soif est aller se chercher une bouteille d'eau au marché le plus près tandis que cette veille dame doit à chaque jour se rendre à un puit pour s'approvisionner d'eau potable.
De nos jours, la société a tendance à se comporter en individu indépendant.
«La Perspective Nevski n'est pour personne un but, elle n'est qu'un moyen: elle s'emplit progressivement de gens qui ont leurs occupations, leurs soucis, leurs embêtements, mais qui ne pensent nullement à elle.» p.45
Deux individus se côtoient, mais ces derniers préfèrent avoir un contact avec leur téléphone cellulaire au lieu d'établir ensemble une relation personnelle.
Regard détourné l'un de l'autre, ces deux individus préférent penser à leurs soucis plutôt que d'établir une conversation qui pourrait être fort intéressante.